|| #2 « Tiens, si je faisais de la voile?! » ||

Vous vous rappelez de cette histoire de petite chaise longue ? Alors installez-vous y confortablement pour que je vous raconte quel enchaînement d’évènements plus ou moins heureux m’a conduit à m’intéresser de (très) près à la Mini Transat EuroChef.

Traverser l’Atlantique en solitaire sur un bateau de 6,50 m sans assistance ni communication avec la terre, n’a rien d’une décision anodine. Surtout que j’habite à 1'000 km de l’océan et que mon expérience vélique, lorsque je me lance dans ce projet, se résume à… rien ! On peut difficilement faire moins !

Et pour cause, c’est le rugby qui pendant 27 ans m’a permis de me dépasser et de vibrer : en club d’abord, puis en équipe nationale suisse, jusqu’à participer à des compétions internationales à l’étranger. Mais tout s’est arrêté en 2017, après qu'une énième commotion cérébrale m’a obligé à raccrocher les crampons pour de bon. J’ai alors 32 ans et l’intime conviction qu’une nouvelle passion m’attend quelque part.

Un an plus tard, je participe un peu par hasard à un stage de voile à l'école des Glénans de Bonifacio. Un soir, au mouillage, je savoure la beauté du paysage qui m’entoure : la température de l’air, celle de l’eau, les couleurs, la lumière... tout est parfait ! A ce tableau idyllique vient s’ajouter un plaisancier qui mouille son bateau à proximité, gonfle son aile de kite et part tirer des bords.

Un sentiment incroyable de liberté et de plénitude m'envahit et me touche profondément : c’est décidé, j’apprendrai moi aussi à naviguer en solitaire !