
Le projet – participer à la Mini Transat 2025
La Mini Transat, ce n'est pas une petite chaise longue pour se la couler douce. C’est une longue et grande course à travers l’Atlantique, en solitaire et sur des voiliers de 6,50 mètres. En trois mots, un Mini 6,50 est un bateau riquiqui, rapide et inconfortable. Et comme si braver un océan sur une coque de noix qui se prend pour une luge ne suffisait pas, le règlement interdit toute communication avec la terre !

Cela fait bientôt 45 ans que cette incroyable course est organisée tous les deux ans. Elle se déroule en deux étapes, avec un départ de la ville des Sables d'Olonne, une escale à Santa Cruz de La Palma aux Canaries, et une arrivée à Saint-François en Guadeloupe.
Pour s'y inscrire, les participants doivent remplir deux pré-requis : le premier est d'accomplir 1'500 milles en course (env. 3'000 km). Le second est de boucler un parcours qualificatif hors course de 1'000 milles en solitaire (env. 2'000 km). Pour obtenir le ticket d’entrée à la Mini Transat il faut donc se mouiller ! Que l’on soit simple amateur ou skipper professionnel, c’est le prix à payer pour réaliser son rêve de mer et de liberté !
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Parce que des images valent mieux que des mots, voici une vidéo de présentation de l’épreuve :
© Classe Mini
Le bateau – Phileas Fogg, une histoire de confiance
Acheter un voilier de course est plus facile à dire qu’à faire lorsqu’on n'y connaît pas grand-chose et que l’on habite à 1’000 km de la mer. Dites-vous qu'un terrien des montagnes qui consulte les petites annonces de Mini 6.50, c’est un peu comme un martien qui atterrirait devant le rayon des shampoings au supermarché… Lequel choisir ? Neuf ou occasion ? Prototype ou série ? Étrave ronde ou pointue ?

Pour y voir plus clair Cyril fait appel aux conseils d’un spécialiste. François Jambou, vainqueur de l’édition 2019 en catégorie prototype, l’aide à établir un cahier des charges et cible rapidement un bateau qui pourrait lui convenir. Cap sur Concarneau ! Après une visite à quatre pattes (mais en toute dignité), Cyril décide très rapidement de l’acheter ! Son nouveau compagnon est le Mini n°721, un Nacira de 2008 dénommé Phileas Fogg. Ce bateau de série (produit à plus de 10 exemplaires) connaît bien le parcours puisqu’il compte déjà quatre participations à l’épreuve ! Le skipper Suisse a donc beaucoup à apprendre à ses côtés.
© Cécile Hoynant
Se pose maintenant la question du financement. Le modèle participatif s’impose de lui-même. L’engagement et la pugnacité dont Cyril a fait preuve en tant que rugbyman ont marqué les esprits : l’ancien sportif trouve rapidement du soutien au sein de son réseau. Ceux qui le connaissent ont une totale confiance en sa capacité à mener à bien un projet ! Maintenant que Cyril a un Mini pour faire la Mini, il ne lui reste plus qu’à se jeter à l’eau !

© François Van Melleghem

© Cécile Hoynant
La 1ère saison – émotions fortes et contrat rempli
En janvier 2021, Cyril intègre le pôle d'entraînement en Mini 6.50 de Concarneau. Le skipper a d'abord du mal à accorder ses violons pour jouer la partition à trois portées que forment le vent, la houle et un bateau exigeant. La première navigation au large, en solitaire et de nuit, dans la foulée d'un entraînement difficile et alors qu'il ne maîtrise pas encore l'usage de ses instruments de navigation, est une véritable épreuve pour Cyril, qui est littéralement terrorisé et en proie au doute.
Mais comme tout compétiteur, il n'est pas du genre à abandonner au premier obstacle, au contraire : l'adrénaline et le frisson s'invitent à bord et c'est grâce à ces deux équipiers invisibles qu'il puise l’énergie de s'accrocher et de progresser. Les entrainements et les courses s'enchaînent, si bien que le Mini 6.50 n°721 cumule, à l'issue de la 1ère saison, plus de 1'500 milles en course, c'est-à-dire d'avantage qu'il n'en faut pour valider un des deux pré-requis de l'inscription à la Mini Transat * !
* (1'500 milles en course et 1'000 milles en solitaire hors-course)

Les objectifs 2022 et 2023 -
Ne rien laisser au hasard
Cyril affronte en ce moment même le pire cauchemar des navigateurs, bien plus redoutable que la plus violente des tempêtes : la to-do list ! Celle qui va lui permettre d’organiser au mieux un chantier d'hiver nécessaire à l’optimisation de son Mini, avant d’entamer la 2ème saison, pour laquelle il se fixe trois objectifs : valider le parcours
de 1'000 milles en solitaire qui lui ouvrira les portes de l'inscription à la Mini Transat 2023 ; participer à deux grandes courses afin de naviguer dans des conditions proches de celles de la Mini Transat ; se perfectionner dans les manœuvres, la météo et la stratégie, en faisant appel à un coach.

Pour la saison 2023, année de la Mini Transat, Cyril se fixe de nouveau trois objectifs : participer à deux courses à définir en fonction de son plan d'entraînement,
réaliser un dernier chantier de préparation du bateau et bien sûr... traverser l'Atlantique !
